Comment améliorer votre relation aux autres ?

Ces autres qui nous dérangent

Tu ne m’écoutes jamais ! Le service informatique ne tient jamais ses engagements ! Les clients ne sont jamais contents ! Je dois toujours répéter 50 fois les mêmes choses !

A l’origine d’un conflit relationnel avec une autre personne il y a bien souvent de l’accusation, du jugement, des attentes non satisfaites, de la frustration, de l’incompréhension.

  • Et si ces autres, ces situations étaient dans notre vie pour nous aider à mieux nous connaitre ?
  • Et si les autres nous permettaient de comprendre ce que nous n’acceptons pas chez nous ?
  • Et si finalement tout ce qui nous entoure était notre propre reflet et ce dans tous les domaines de notre vie : professionnelle, couple, enfants, famille, amis ….

Lorsque l’attitude ou le comportement de quelqu’un d’autre nous dérange, c’est signe que cela vient réveiller un aspect de nous que nous n’acceptons pas, que nous préférons refouler. 

Plus nous refoulons cet aspect chez nous et plus il nous est difficile de l’accepter chez les autres.

En regardant le côté positif de l’aspect de nous-même que nous rejetons, cela nous aidera à nous donner le droit d’être parfois comme cela et donc de commencer à nous accepter davantage.

Posez -vous la question suivante : 

  • Qu’il a-t’il de positif pour moi à être ou à avoir été par exemple « égoïste » dans cette situation ?
    • La réponse pourrait être, cela me permet de me protéger, de me reposer, de poser mes limites….

Ces autres que nous admirons 

Qu’est-ce qu’elle parle bien ! Quelle élégance ! Quel charisme ! Quelle patience !

De la même manière, ce que nous admirons chez l’autre est un aspect de nous dont nous n’avons pas conscience.

En étant attentif à ce que nous admirons chez les autres comme par exemple la patience, le leadership, la créativité, l’assurance … nous pouvons ensuite tourner notre regard sur nous même pour reconnaitre et développer ces qualités.

Ce sujet de l’amélioration de notre relation aux autres, pose à mon sens la question centrale de la responsabilité.

Qu’est-ce qu’être responsable ?

Être responsable, c’est accepter que tout part de nous. 

Si nous acceptons cette définition de la responsabilité alors nous pouvons entrevoir la possibilité que nous attirons ces personnes ou ces situations à nous.

Nous pouvons alors décider de la façon dont nous allons faire face ou non d’ailleurs à cette situation, problématique ou personne et de créer notre vie selon nos désirs et nos besoins tout en étant prêt à en assumer les conséquences.

Lorsque nous vivons une situation de communication difficile c’est que bien souvent nous nous sentons attaqués et blessés. Nous adoptons alors des comportements pour nous protéger de ce que nous percevons comme une agression, un danger.

C’est cette attitude, ce comportement en réaction à une blessure qui rend difficile la communication avec autrui.

Ce comportement de protection nous empêche : 

    • D’être nous-même et de communiquer réellement sur nos peurs, nos limites, nos besoins. 
    • De voir les autres tels qu’ils sont, soit avec leurs propres peurs, limites et besoins. 

Nous ne savons pas parler de nous et nous sommes très fréquemment en réaction et dans l’accusation de l’autre.

En utilisant le TU qui TUE c’est-à-dire en parlant de l’autre et non de ce que nous vivons comme par exemple : « tu n’as pas fait ce que tu devais faire », « tu es vraiment ceci ou cela… », nous ne manquons pas de venir toucher, blesser, agresser notre interlocuteur qui à son tour adoptera un comportement de protection. 

Le dialogue n’est alors plus possible.

Comment sortir de cette spirale, de ce dialogue impossible ? 

Selon vous, lorsque vous vous regardez dans le miroir, les boutons que vous y voyez appartiennent ils au miroir ou à vous ?

Il existe bien entendu plusieurs façons d’appréhender ce sujet.  Dans cet article, j’ai choisi de vous parler de l’outil du Miroir.

Cet outil de développement personnel communément appelé le « MIROIR» permet de développer : 

    • Notre responsabilité en comprenant que les situations ou les personnes qui nous dérangent sont le reflet de ce que nous sommes.
    • Notre compassion envers nous-même et envers les autres car en se permettant d’être humain et donc d’être parfaitement imparfaits nous pouvons également le permettre aux autres.

Avant d’utiliser cet outil il y a quelques pré-requis à respecter : 

    • Ne retournez pas le miroir vers les autres, cela n’arrangera en rien vos relations bien au contraire. Cet outil est à utiliser pour vous et rien que pour vous.
    • Le but de cet outil n’est pas de se changer ou de se contrôler pour arrêter d’être comme ci ou comme ça, ni de changer les autres. L’objectif est bien d’apprendre à s’accepter tel que nous sommes et de prendre notre responsabilité pour créer notre vie selon nos désirs et nos besoins.
    • Attention, il n’est pas question non plus de tout endurer sous prétexte que nous développons notre compassion pour les autres. 

En revanche, si vous décidez de prendre vos distances avec quelqu’un, par exemple, posez-vous la question de pourquoi vous le faites ?

      • Parce que l’autre ne veut pas changer et se conformer à ce que vous attendez de lui.

ou

      • Pour vous protéger et répondre à votre besoin sans jugement et avec compassion pour vous et pour l’autre.

Comment utiliser ce miroir ?

Illustrons son utilisation avec un cas concret : 

1. La situation est la suivante : 

      • Mon fils âgé de 11 ans porte les cheveux longs. Cela n’est pas un problème de mon côté, en revanche nous avions établit l’entente suivante : 3 fois par an, il se ferait couper les cheveux de quelques centimètres pour une question d’entretien. Lorsque le moment de lui couper les cheveux se présenta, ce fut le drame. Il se mit à pleurer, à raler, etc …Décidée à aller au bout de ce que nous avions décidé, je lui ai donc coupé les cheveux en endurant avec bien du mal sa réaction et en lui faisant les reproches ci-dessous.

2. De quoi l’ai-je jugé ou accusé d’être ?

      • Têtu, pénible, injuste

3. M’est-il déjà arrivé dans des circonstances similaires ou dans d’autres circonstances d’ETRE ce dont   j’accuse mon fils ? (Si vous ne trouvez pas demandez à quelqu’un qui vous connait bien)

      • A savoir : Têtue, pénible, injuste
      • Oui il m’est arrivée et il m’arrive encore d’être têtue, de ne rien lâcher quand je veux quelque chose au risque d’être pénible pour mon entourage. Par exemple lorsque je voulais à tout prix agrandir la maison alors que tous les signes étaient contre nous.

4. De quoi avais-je peur pour moi dans la situation avec mon fils ?

      • Que mon fils m’en veuille
      • D’être une mauvaise mère qui ne respecte pas le besoin de son enfant
      • D’être une mauvaise mère en ne faisant pas respecter un minimum d’entretien physique
      • Bref d’être une mauvaise mère … qu’il m’en veuille, qu’il me rejette, qu’il ne m’aime plus

5. Quelle était mon intention dans cette situation ?

      • Mon intention était de lui couper 5cms de longueur pour que ses cheveux retrouvent de la vitalité, qu’ils ne trainent pas devant ses yeux et dans son assiette et qu’il soit plus présentable.

6. Selon le contexte et si possible pour vous, partager avec l'autre ce que vous aurez découvert sur vous au travers de cet exercice.

 Il ne s’agit pas de s’excuser ou de demander pardon à la personne mais plutôt d’ouvrir un dialogue en lui     expliquant ce que vous avez appris sur vous.

      • Exemple : je voulais te dire que suite à la fois où je t’ai coupé les cheveux et où je t’ai accusé d’être têtu, pénible, injuste et de n’en faire qu’à ta tête, j’ai pris conscience qu’il m’arrive aussi certaine fois d’être têtue, pénible et injuste.

Cette méthode vous permettra d’apaiser vos relations avec les autres et de continuer à apprendre sur vous-même.

Alors n’attendez plus et essayer ! La transformation passe par l’action !

Parfaitement imparfaitement